Au-delà de l’image la plus commune du soudeur Industriel, il existe autant de profils de Soudeurs que de natures de métaux, d’épaisseurs de matériaux, de procédés et de méthodes, de types d’assemblages et de positions de soudage, de secteurs ou d’environnements. Voici quelques clés pour s’y retrouver…
D’après le Larousse, souder consiste à “joindre une chose à une autre en un ensemble unique”. Sur le terrain, il s’agit le plus souvent d’éléments en métal préfabriqués, coulés et forgés en vue de l’assemblage de structures, et dans les filiales du Groupe TELLOS, comme chez SOGECA, plus précisément de tubes.
Des formations pour poser les bases
Le métier a énormément évolué ces dernières années, et on compte aujourd’hui de nombreuses formations et spécialisations distinctes.
Avec une foule de compétences diverses regroupées sous une seule et même dénomination, la confusion est grande, en particulier lors des phases de recrutement.
Comme dans la plupart des autres domaines, la formation de soudeur est proposée en parcours initial (temps plein ou alternance) via un CAP réalisation en chaudronnerie industrielle par exemple, ou en formation professionnelle pouvant déboucher sur une certification (type CQPM : Certification de Qualification Paritaire de la Métallurgie).
En formation professionnelle, il est possible de monter un dispositif avec un partenaire, comme une Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle (POEI), avec l’aide de Pôle Emploi et de l’Institut de Soudure (400 heures de formation, dont 3 semaines en entreprise).
Il est nécessaire, au préalable, de définir un nombre de personnes à former en précisant les prérequis, le recrutement… et monter tous les dossiers de financement. La suite ? Le métier s’apprend sur le terrain, en pratiquant et par la transmission des compétences de soudeurs confirmés.
À chaque norme sa qualification spécifique
Les qualifications ne sont pas obligatoires pour exercer le métier de soudeur. Elles sont en revanche exigées dans le cas de certaines activités de fabrication réglementées (appareils sous pression, matériel ferroviaire, construction navale, construction aéronautique, équipements gaz, etc.).
La norme définit les exigences relatives à l’épreuve de qualification des soudeurs et permet à la qualification d’être acceptée uniformément. Elle précise les variables sur lesquelles porte la qualification. Une qualification ne concerne ainsi qu’une application déterminée d’un procédé de soudage en fonction du type d’assemblage, du matériau de base, de la position de soudage… Les qualifications en soudage sont ainsi délivrées par des organismes certificateurs habilités, en fonction des normes spécifiques. Un soudeur peut posséder plusieurs certificats de qualification, avec une durée de validité qui varie de 1 à 3 ans à compter de la date d’examen.
À titre d’exemple : la norme ATG-B 527-9 spécifique au gaz exige une qualification en polyéthylène. Ces soudeurs sont amenés à réaliser des opérations d’électrosoudage sur des canalisations et branchements en polyéthylène. Ces tubes distribuent du gaz combustible. Les soudeurs doivent repasser la qualification tous les 3 ans.
7 soudeurs SOGECA, et presque autant de certifications
On l’aura compris, le métier de soudeur varie énormément selon les applications. Les 7 soudeurs SOGECA ont aujourd’hui différentes combinaisons de certifications :
- en polyéthylène (PE) Norme ATG B 527-9,
- à l’arc avec électrodes enrobées cellulosiques (CU) Norme Iso 9606-1 ou B132-52,
- à l’arc avec électrodes enrobées rutiles Norme B132-52,
- oxyacétylénique Norme B132-52,
- brasage fort sur cuivre Norme ATG B 540-9
Ces mêmes soudeurs ne travaillent pas sur les mêmes types de chantiers, ni pour les mêmes clients : un soudeur PE intervenant sur le gaz sera en contact avec GRDF par exemple, alors qu’un soudeur CU plutôt avec des clients privés (Dalkia) ou des métropoles.
Quelles compétences et qualités ?
Ces métiers nécessitent une certaine maîtrise du “geste” du soudeur, de la dextérité et de l’habileté dans l’exécution d’un travail précis, ainsi qu’une aptitude à mettre en œuvre des consignes pointues, rédigées au travers d’un descriptif de mode opératoire de soudage. Un savoir-faire qui s’acquiert essentiellement sur le terrain, avec l’expérience et la pratique.
Le soudeur doit également faire preuve d’une excellente condition et d’une bonne résistance physique. Il est amené à travailler, le plus souvent seul, dans des positions souvent inconfortables, par tous les temps, avec des équipements contraignants et parfois même dans des espaces réduits et/ou confinés.
Le monde de la soudure est un univers riche et complexe, qui offre de nombreux métiers et de belles perspectives d’avenir.